*Art. in Lettres sur quelques écrits de ce temps ARTICLE

Title *Art. in Lettres sur quelques écrits de ce temps
Is same as work *Art. in Lettres sur quelques écrits de ce temps
Author Elie Fréron
Reference
Place
Date 1749
Quotation
Type ARTICLE
VIAF
Notes ["DESACCORD=NARRATIF\n\nTexte reproduit dans Francoise de Graffigny, Lettres d'une Peruvienne, Jonathan Mallinson (ed.), Oxford, ViF, 2002, p. 255-67.\n\n256:\nSi l'on blame dans les hommes d'un certain rang l' amour des Lettres, on le pardonne encore moins aux femmes. On les a, pour ainsi dire, condamnees a une ignorance perpetuelle. Il leur est defendu d'orner leur esprit et de perfectionner leur raison. Notre orgueil a sans doute imagine ces lois insensees. Comme les femmes nous effacent deja par les charmes de la figure, nous avons craint qu'elles n'eussent encore sur nous la superiorite des lumieres et des talents. Que nous entendons bien mal nos propres interets, en les livrant des leur enfance a la mollesse, au monde et aux prejuges! Nous exigeons qu'elles soient raisonnables et vertueuses; mais le moyen qu'elles le deviennent si de bonne heure on ne leur imprime des maximes de force et de sagesse ? [...]\n\n258:\nElles ont reussi dans le sublime et dans l'agreable, dans l'erudition et dans la poesie. Une Dacier, une La Fayette, une La Suze, une Scudery, une Deshoulieres, une Sevigne, une Lambert marchent a cote des Beaux-Esprits de leur siecle. Nous avons encore aujourd'hui quelques femmes qui, pour me servir de l'expression de Saint-Evremond, font infidelite a leur sexe, en prenant le merite des hommes. Si leur nombre peut augmenter, nous aurons bientot un Parnasse francais compose de neuf Muses; l'Apollon sera difficile a trouver.\nMadame de G*** vient de contribuer a la gloire de son sexe et de sa nation par les Lettres d'une peruvienne. L'Histoire des Incas, que tout le monde connait, a fourni l'idee de cet ouvrage ingenieux, precede d'un avertissement, sur lequel je demande a l'Auteur la liberte de faire quelques reflexions. [...]\n\n261: AMOUR ET LANGAGE UNIVERSEL\n[...] Cette peinture est bien parlante. Cependant Zilia ne comprend rien a toutes ces preuves evidentes de la plus vive passion. On a peine a se figurer que connaissant l'amour par sa propre experience, elle n'en retrouve pas les caracteres dans les soins empresses de Deterville. A't'elle besoin de savoir sa Langue, pour apprendre qu'elle en est adoree? Les yeux du Chevalier le lui disent assez. [...]\n\n262: ATTITUDE CRITIQUE A L'EGARD DES FRANCAIS\nDans plusieurs de ses Lettres la Peruvienne trace le caractere des Francais, precisement tels qu'ils sont aujourd'hui. Mais etaient-ils ainsi du temps de la conquete du Perou, temps auquel elle est venue en France? Nos moeurs et nos usages ont bien change depuis deux cents ans. [...]\n\n263: INFIDELITE MASCULINE\nJe vous avoue, Monsieur, que ce denouement auquel je ne m'attendais pas, m'a fait une peine sensible. Mon coeur se preparait une volupte pure, dans l' esperance que je verrais apres tant de malheurs et une si longue absence, deux amants, dont le sort m'avait touche, se retrouver et se conserver la foi qu'ils s'etaient juree. [...] \n\n\n264: REFUS DE MARIAGE\n@refusing_marriage\n[...] La perfidie d'Aza lui [a Deterville] donne tout lieu d'esperer. Mais c'est en vain qu'il se flatte. La cruelle peruvienne l'invite a partager avec elle les charmes de sa solitude, a renoncer aux sentiments tumultueux, destructeurs imperceptibles de notre etre, et a jouir des plaisirs innocents et tranquilles du spectacle de la Nature. belle consolation pour le plus passionne des amants! Zilia avait pour lui l'amitié la plus vive et la plus inaltérable. C'en était assez, ce me semble, pour la déterminer à lui donner sa main. L'ingratitude d'Aza la dégageait de ses serments. La reconnaissance seule devait la porter à faire la félicité d'un homme, qui n'avait cherché que la sienne. Mais peut-être s'y sera-t-elle déterminée dans la suite. Elle aura vu qu'en France les maris sont encore trop heureux de trouver de l'amitié dans leurs femmes [...]\n\n[voir photocopie]"]
In this reception

No persons found

Via received works
Lettres d'une Péruvienne Françoise de Graffigny