*Preface to this work WORK

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Author Genlis, Stéphanie Félicité de
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Date 1787
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Type WORK
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Notes ["p.V\r\ncontains allograph preface de l'editeur [ = mme de Genlis]\r\nL'auteur de cet Ouvrage (Madame de La Fite) est deja connue par des Dialogues relatifs a l'Education, qui sont entre les mains de toutes les jeunes personnes, et qui ont valu a l'auteur l'estime du Public, les bontes et la confiance\r\nd'une auguste Princesse, qui sait egalement cultiver les sciences, proteger les lettres, encourager les talents et \r\ndistinguer le merite. Cependant, cet ouvrage, imprime loin des yeux de Madame de la Fite, le fut si mal, qu'elle \r\na cru devoir confier celui-ci aux soins d'un Editeur. Elle a cru devoir compter sur mon zele, et ne s'est point trompee. /\r\np. VI\r\nJ ai corrige les epreuves de cet ouvrage, mais je dois declarer que je ne me suis pas permis de changer un seul mot du\r\ntexte/ [---]\r\n\r\n[--------]\r\n\r\np.XIII\r\nBeaucoup de femmes ont ecrit; et dans cette multitude d'auteurs, il ne s'en est point encore trouve qui ait critique, meme indirectement, l'ouvrage d'une autre femme de son temps. Au contraire, presque toutes se sont louees mutuellement, et celles qui ont pu se connaitre, se sont aimees. Mademoiselle de Scudery, qui remporta le premier prix d'Eloquence fonde par /\r\np.XIV\r\nl'Academie, avait pour amie intime une femme auteur de quelques romans [note: [-] l Heritier de Villandon: ses romans eurent de la reputation, entre autres celui qui a pour titre, la Tour tenebreuse.], et qui, dans plusieurs ouvrages en vers et en prose, se plut a celebrer la gloire et les talents de celle qui courait la meme carriere avec de plus brillants succes. Tous les romans de Mademoiselle de Scudery furent effaces par l'eclat et la reputation de la Princesse de Cleves: et cependant l'auteur de Clelie et du grand Artamene, loin de devenir l'ennemi de Madame de la Fayette, admira ses talents, rechercha son amitie, et l'obtint. La Princesse de Cleves fit trop de bruit pour ne pas exciter l'envie: on critiqua l'ouvrage; mais ce fut un homme de lettres qui com-/\r\np.XV\r\nposa cette critique [note: Valincourt]. Toutes les femmes de ce temps, distinguees par une veritable superiorite d'esprit,\r\napplaudirent a un succes qui honorait leur sexe. Madame de Sevigne, Madame Scarron, Mademoiselle de Scudery, etc. ajouterent a la renommee de Madame de la Fayette par leurs suffrages, leurs eloges, et leur amitie pour elle. \r\nDe notre temps, Madame de Graffigny n'eut a se plaindre d'aucune femme; toutes rendirent justice aux talents si distingues de l'Auteur des Lettres Peruviennes et de Cenie. Il est vrai que ces charmants ouvrages furent vivement critiques, mais par des _hommes_, par des _gens de lettres_. Enfin nous ne voyons pas dans ce moment les femmes les plus celebres par leur esprit ou leurs talents litteraires, se critiquer, se dechirer /\r\np. XVI\r\net se hair: au contraire, plusieurs d'entre elles sont intimement liees ensemble, et l'on n'en citera point qui se soit permis de faire imprimer une critique contre une personne de son sexe \r\n\r\n[note: C'est une femme qui avait imagine de faire un Journal des Dames, dans lequel on rendait compte de leurs ouvrages. On n'a reproche a ce Journal qu'un exces de douceur et d'indulgence: l'Auteur, qui savait louer avec beaucoup d'esprit et de grace, ne pouvait se resoudre a critiquer. On a vu l'annee passee dans le journal de Paris, la plus charmante Epitre en vers qui ait paru depuis bien longtemps; une femme en etait l'auteur, et les editeurs de l'Almanach des Muses n'ont pas juge a propos de la placer dans ce recueil. Une autre femme auteur s'est elevee avec chaleur contre cette injustice dans une Lettre imprimee dans le Journal Polytype. Une enfant de quinze ans (Mademoiselle l'Evesque) vient de donner au Public des Idylles que Gessner ne desavouerait pas;/\r\net j'ai vu toutes les femmes et toutes le jeunes personnes de cet age, charmees de cette espece de phenomene. C'est encore une femme (Mademoiselle de Keralio) qui, dans cet instant, consacre sa jeunesse et ses talents a celebrer les personnes de son sexe qui se sont distinguees dans la Litterature. Je pourrais rapporter bien d'autres traits de ce genre, et l'on ne citera pas un _seul fait litteraire_ qui contredise ces preuves de l'impartialite des femmes. [fin de la note]]\r\n\r\nje n'ignore /\r\np.XVII\r\npas que l'on a fait de quelques-uns de leurs ouvrages des extraits infideles et remplis de partialite et d'ameres critiques; mais ces satyres _ont ete composees par des hommes, par des gens de lettres_. L'Angleterre n'a peut-etre dans aucun temps produit autant de femmes celebres, qu'elle nous en offre dans ce siecle; et je les ai vu toutes s'aimer, s'estimer, se louer de bonne foi, et se rendre justice non seule-/\r\np.XVIII\r\nment sans effort, mais avec un extreme plaisir. Il faut convenir que dans tous les siecles les femmes auteurs ont ete traitees avec une excessive severite; cependant elles devraient compter sur l'indulgence et sur les egards des _Juges_ litteraires; mais elles n'ont pu reprocher de l'injustice et des marques publiques de haine, qu'aux _hommes, aux gens de lettres_. Il est certain encore qu'elles ont toujours ete accusees de s'envier avec emportement, avec fureur: quels sont donc les monuments _litteraires_ de cette animosite cruelle, de ces haines implacables? Il n'en existe point. Quels sont les auteurs de ces accusations? Ceux qui (en general) ne sauraient souffrir de concurrents, ceux qui ne peuvent courir la meme carriere, sans se detester, sans se dechirer, _des hommes, des gens de lettres!_ Les femmes ne se plaignent point les unes des autres; la di-/\r\np.XIX\r\nversite des sentiments et d'opinions, n'a jamais produit parmi elles des critiques, des satyres et des libelles: en un mot, les faits prouvent incontestablement qu'elles ont toujours su s'apprecier, se rendre justice, ou du moins se respecter; et c'est un avantage assurement tres remarquable que nous avons eu jusqu a present sur _les hommes et les gens de lettres_.\r\nsvd sept08"]
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Eugénie et ses élèves, ou lettres et dialogues à l'usage des jeunes personnes… Marie-Elisabeth Bouée