| Notes |
['Réaction à "Instructions d\'une mère à sa fille" (2e journée des Journées amusantes"):\n\n[pas content de La Princesse de Ponthieu] Voyons si vous serez plus contente des Instructions d\'une mère à sa fille, pour la conduite générale de la vie. Le but de la mère, dans ce morceau, est de prévenir sa fille, qu\'elle fait élever dans un Couvent, contre le trop de penchant pour la vie Religieuse, ou la tiédeur pour des devoirs qui sont sacrés. Madame de Gomez prétend que la jeunesse aime la nouveauté, et ne se livre que trop souvent à la mauvaise foi, et aux discours attrayants des Religieuses, qu\'une grille inaccessible a rendues souvent plus à plaindre, que les filles même, dont le monde a corrompu les moeurs: ce sont ses propres termes.\n"Lorsque les remords, dit-elle, viennent assaillir dans le Cloître, il faut des grâces toutes particulières, pour y apporter du remède, puisque les seules qui pourraient être efficaces, sont les mêmes qui causent notre douleur: la retraite, la prière, une vie unie et pénitente, faisant notre chagrin, elles ne peuvent plus servir à notre consolation; on se peint le monde avec des couleurs si vives et si belles, que l\'on brûle du désir d\'y paraître, et que l\'on gémit de l\'impossibilité de suivre ses désirs ...... L\'imagination se forme des objets pleins de charmes, des choses qui ne sont réellement que des sujets de douleur et d\'amertume: le vice prend la forme de la vertu; et sans pécher selon le monde, on pèche doublement, selon Dieu. ........ Toutes les passions sont en nous: lorsqu\'elles peuvent s\'évaporer, elles / se rallentissent; mais quand on est condamné à les renfermer pour jamais, elles prennent sur nous un empire qu\'on ne peut presque surmonter. ....... [ik sla even de rest van het cit. over - komt nog]\nMadame de Gomez fait voir ensuite à sa fille, que le bien et l\'indigence même égarent souvent une femme et la conduisent à sa perte. "Une fortune brillante, une aisance certaine [...etc. volgt ...]\nVous serez de l\'avis de Madame de Gomez; nous habitons un pays où la médiocrité de la fortune, souvent occasionnée par le luxe, perd la plûpart des femmes. J\'ai vu de malheureuses victimes, trop faibles pour soutenir leur misère, se / sacrifier aux désirs d\'un homme, dont, en des temps plus heureux, elles n\'auraient pas même souffert les visites: j\'ai vu des mères dans l\'indigence, vendre, pour en sortir, l\'honneur et la réputation d\'une fille, à qui malheureusement la nature avait accordé quelques attraits: j\'ai vu, à la honte du siècle, des maris consommer leur fortune, et vivre aux dépens de leurs femmes, qui par un commerce infâme et criminel, faisaient trafic de leurs charmes et de leurs faveurs.\n"Si votre heureux destin vous fait jouir d\'un hymen fortuné [.. etc. ../ se fait voir avec le plus d\'éclat."\nMadame de Gomez fait ensuite quelques réflexions sur les veuves, qui, selon elle, doivent reprendre la modestie d\'une fille, en possédant la science d\'une femme. Elle veut aussi qu\'une jeune fille s\'orne l\'esprit des choses qui peuvent lui donner de l\'élévation: "mais ne tirez point, ajoute-t-elle, "d\'orgueil de ce que vous saurez, mais seulement la connaissance de ce que vous ne saurez pas."\nQuelle différence, Madame, de ces instructions, aux Avis d\'une mère à sa fille par Madame la Marquise de Lambert! Madame de Gomez effleure les objets, et n\'en montre que la superficie; réduit les leçons à deux ou trois articles, et en passe sous silence d\'essentiels, et sur lesquels une jeune fille a besoin de lumières: mais rien n\'échappe à la sagacité de Madame de Lambert: pleine de son sujet, elle le creuse et l\'approfondit dans tous ses points: les vertus nécessaires à une femme, et les différentes nuances y sont mises dans tout leur jour: spectacles, jeu, talents, étude, art de plaire, ménage, rien n\'y est oublié: en un mot, on peut regarder l\'Ouvrage de Madame de Lambert comme un Traité complet d\'éducation.']
|