| Notes |
["Vous l'avez bien jugé, Mademoiselle, j'étois née avec une belle disposition à l'amour. \n\nMais qui pourroit aimer, s'il ne plaît au Destin?\n\n\na fort bien dit un poëte de notre pays. Il faut que je vous dise tout mon secret; j'y suis obligée par reconnoissance, et je vous ai plus d'obligation que vous ne pensez.\n\nSi mon cœur et sensible et tendre\nDe l'amour a su se défendre,\nJe vous dois ce rare bonheur,\nSeule vous en avez l'honneur;\nFille du monde sans pareille,\nFille du siècle la merveille.\nLes héros que vous avez faits,\nHéros en amour si parfaits,\nM'ont fourni du mépris pour les amours vulgaires,\nEt dégoûté mon cœur des amours ordinaires.\n\n\nC'est la vérité pure, vous m'avez donné une si belle idée de l'amour dans tout ce que vous avez écrit, que je n'en ai rien voulu rabattre. J'ai cru qu'il falloit aimer ainsi, ou n'aimer pas du tout. \n\nVos beaux livres m'ont fait connoître\nUn amour généreux, pur et sans intérêt,\nEt qui l'a vu tel qu'il doit être\nNe peut le souffrir comme il est. [..]"]
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